Sur le site de la Convention de Ramsar de 1971 sur les zones humides, on peut lire que “Les zones humides sont des régions où l’eau est le principal facteur déterminant l’environnement et la vie végétale et animale associée. On les trouve là où la nappe phréatique affleure ou est proche de la surface du sol, ou encore là où la terre est recouverte par des eaux.”
L’article L211-1 du Code de l’environnement en donne la définition suivante : “on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année”.
” On reconnaît, en général, cinq types principaux de zones humides :
- marines (zones humides côtières comprenant des lagunes côtières, des berges rocheuses
et des récifs coralliens) ; - estuariennes (y compris des deltas, des marais cotidaux et des marécages à mangroves) ;
- lacustres (zones humides associées à des lacs) ;
- riveraines (zones humides bordant des rivières et des cours d’eau) ; et
- palustres (ce qui signifie « marécageuses » – marais, marécages et tourbières).
Il y a, en outre, des zones humides artificielles telles que des étangs d’aquaculture (à poissons et à crevettes), des étangs agricoles, des terres agricoles irriguées, des sites d’exploitation du sel, des zones de stockage de l’eau, des gravières, des sites de traitement des eaux usées et des canaux” selon le document d’information Ramsar n°1.
Selon le Comité de l’Eau et de la Biodiversité (CEB) de Guyane, “Les zones humides constituent un patrimoine naturel exceptionnel, en raison de leur richesse biologique (zone favorable à la reproduction de nombreuses espèces) et des fonctions naturelles qu’elles remplissent (autoépuration de l’eau, atténuation de l’effet des crues, soutien d’étiage…).
Elles représentent, par ailleurs, un terrain propice au développement touristique et aux activités de loisirs, et jouent ainsi un rôle épuratoire et de zone tampon face à la pression anthropique grandissante.”
A la différence de l’Hexagone et de la Corse, la Guyane et les autres outre-mers ne disposent pas de l’arrêté interministériel d’identification et de délimitation des zones humides qui liste les différentes catégories de zones humides du territoire, ce qui complexifie l’application de la réglementation relative aux zones humides car les critères d’appréciation peuvent varier d’un organisme à un autre.