Centrale du Larivot: la Guyane vaut mieux que ça

Le 27 juillet dernier, le tribunal administratif de Cayenne suspendait l’arrêté d’autorisation environnementale de la centrale du Larivot car il y avait un doute sérieux sur sa légalité. Il y a dans cette décision un enjeu sur le respect des lois et sur l’avenir énergétique de la Guyane, pour lequel il existe déjà des alternatives durables.

Un doute sérieux sur la légalité du projet d’EDF-PEI

  • Le projet d’EDF-PEI autorisé par les services de l’Etat a été suspendu car le juge a estimé que ce projet pouvait être illégal.
  • L’origine du contentieux est l’autorisation de ce projet problématique porté par EDF-PEI, sur lequel de nombreuses illégalités sont soulevées.

De nombreux risques sur la qualité de vie des guyanais

  • Carte parcellaire du tracé de l’oléoduc à Rémire – EDF PEI, Eureteq
    L’oléoduc traverse des zones habitées dont deux éco-quartiers et les riverains situés dans la zone de danger de mort en cas d’accident grave n’ont pas été expropriés.
  • La combustion du fioul générera des émissions de CO2, d’oxyde d’azote, de dioxyde de soufre et de poussières qui impacteront la santé des habitants vivant à proximité.
  • La quantité de remblais nécessaire met les carrières guyanaises en tension alors que ces matériaux sont indispensables pour construire des logements.
  • La centrale centralise la production électrique et une avarie sur cette installation peut provoquer un black-out.

L’autonomie énergétique est à portée de main

  • La centrale du Larivot aux agrocarburants est “hypothétique”, le carburant n’est disponible ni en Guyane ni ailleurs donc il faudra donc importer du fioul.
  • La Guyane dispose d’un gisement d’énergies renouvelables suffisant et de projets en construction pour satisfaire la demande, en créant des emplois au lieu d’en détruire.

Une question de démocratie et d’argent public

  • Les citoyens se sont fortement exprimés contre ce projet, fait dans l’urgence et sans anticipation.
  • Un demi-milliard d’euros serait dépensé pour une centrale qui devrait être arrêtée avec l’arrivée des énergies renouvelables après un an d’utilisation.

La Guyane vaut mieux que ça. Il est temps de faire appliquer la loi et de s’engager dans une vraie transition énergétique, bénéfique pour l’environnement, l’économie et l’emploi guyanais.

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