2010 : Naissance de Guyane Nature Environnement (GNE)

En 2010, les trois associations guyanaises GEPOG, Kwata et SEPANGUY, sont les seules associations agréées pour la protection de l’environnement, et à ce titre sont invitées à porter la voix de l’environnement dans diverses commissions consultatives (Commission Régionale de la Forêt et du Bois (CRFB), Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS), Commission Accès et Partage des Avantages (APA), Commission départementale des Mines, CODERST, Commission départementale d’orientation agricole (CDOA), Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA)…). Elles agissent de façon peu concertée, chacune à son niveau, sur diverses problématiques, chacune avec ses moyens, selon les possibilités et les moyens du moment. Par ailleurs, elles sont de plus en plus sollicitées, se sentent parfois dépassées, alors qu’elles souhaitent se recentrer chacune sur ses propres projets et intérêts de prédilection (ornithologie pour le GEPOG, faune emblématique pour Kwata, Éducation à l’Environnement pour la SEPANGUY).

Annonce de la création de GNE sur Blada.com

Aussi, les représentants des trois associations se concertent et fondent le 29 mars 2010, la fédération Guyane Nature Environnement (GNE) comme “association Loi de 1901”.

Le but est de mutualiser les forces et les connaissances, coordonner les actions, au sein d’une fédération des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE), pour se consacrer pleinement aux actions de protection de la nature et de l’environnement, développer de nouvelles expertises, aborder un plus grand nombre de sujets qui peuvent dépasser les missions statutaires des associations membres (comme l’activité minière, la protection des cours d’eau et de la biodiversité, les projets d’aménagement, la certification forestière, le développement de l’agriculture et des infrastructures énergétiques), et peser davantage dans le débat public.

Les thèmes stratégiques prioritaires identifiés à cette époque sont :

    • L’extraction des ressources du sous-sol (orpaillage alluvionnaire et primaire) : Guyane Nature Environnement se donne pour objectifs d’asseoir la représentativité de la fédération, d’améliorer la gouvernance (notamment via la commission des mines), d’améliorer le porter à connaissance, de veiller à l’application du cadre règlementaire, et de mieux évaluer l’impact socio-économique de l’orpaillage.

    • La gestion de l’espace (dont littoral) : Guyane Nature Environnement entend être identifié comme un acteur incontournable de la consultation des acteurs (pour les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) notamment), améliorer la prise en compte des milieux naturels remarquables du littoral dans les documents d’urbanismes et les projets d’aménagements et apporter des solutions de compromis (ex : éviter le drainage et favoriser les pilotis), promouvoir un développement raisonné des infrastructures de transport, développer une expertise agro-environnementale et veiller à l’application des règlementations.

    • La pollution des eaux et la gestion de la ressource : Guyane Nature Environnement entend veiller au respect de la règlementation, recueillir les informations liées à cette problématique, améliorer la connaissance des indicateurs, siéger au Comité de bassin (en charge de l’application du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)), être force de proposition dans le domaine, évaluer l’action des politiques publiques, développer un outil du type base de données sur SIG.

D’autres thématiques sont aussi identifiée comme les déchets, la règlementation chasse, les risques naturels, industriels et sanitaires, l’énergie, la gestion des ressources naturelles, la protection des milieux naturels, les transports, l’enjeu agriculture/savanes…

Les modalités d’actions identifiées sont d’abord l’information du public, puis la sensibilisation des élus, la veille à l’application de la règlementation et enfin le soutien aux associations, et l’animation du débat public.

La fédération se fixe alors pour objet dans ses statuts :

    • D’appuyer, de compléter et si besoin de coordonner certaines des actions de ses membres directs, de faciliter leur représentation à l’échelle régionale ;
    • De veiller à protéger, à conserver et à restaurer les espaces, ressources, milieux et habitats naturels, les espèces animales et végétales, la biodiversité et les équilibres fondamentaux écologiques, l’eau, l’air, les sols, le sous-sol, les sites, le patrimoine bâti, historique et archéologique, les paysages et le cadre de vie, la mer et le littoral ;
    • De lutter contre les pollutions et nuisances de toute nature et de toute origine et d’encourager la mise en place de politiques opérationnelles durables et respectueuses de l’environnement en matière d’eau, d’air, d’aménagement du territoire, d’agriculture, d’industrie, d’énergie, d’infrastructures, de transports, de télécommunication et de déchets et la réalisation de toute action permettant d’améliorer la qualité de la vie et de préserver la santé humaine ;
    • De promouvoir une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, littoraux et maritimes, notamment du point de vue de la prévention des risques naturels et technologiques, des pollutions et des nuisances et de la lutte contre le changement climatique ;
    • De veiller à une utilisation durable et équitable des ressources naturelles, un développement des énergies renouvelables compatible avec les intérêts environnementaux et paysagers et une consommation qui respecte l’environnement ;
    • De susciter l’intérêt, la connaissance et la participation des citoyens à la protection du patrimoine naturel, de promouvoir la découverte et l’accès à la nature ;
    • De soutenir les associations locales œuvrant dans des buts similaires ;
    • D’agir pour une meilleure transparence des décisions publiques ou privées, de favoriser l’information et la participation du public, de veiller au bon emploi des fonds publics en matière d’environnement ;
    • De mener ou soutenir des actions de communication ou de sensibilisation à l’attention du public et notamment des décideurs et des professionnels ;
    • Et, de manière générale, d’agir pour la sauvegarde de ses intérêts dans le domaine de l’environnement, de l’aménagement harmonieux et équilibré du territoire et de l’urbanisme et pour la défense de l’intérêt de ses membres dans le cadre de leurs activités associatives.

Les premiers membres et membres fondateurs étaient notamment Sylvain Uriot, Julien Cambou, Anne Thiémonge, Jérôme Briand, Rémi Girault, Christian Roudgé, Benoît Hurpeau et Kévin Pineau.

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