Ce vendredi 15 mai à 8h, le procès de la société GOLD’OR à la chambre détachée du tribunal correctionnel de Saint-Laurent-du-Maroni devait avoir lieu pour des faits de pollution sur une mine d’or artisanale. L’audience a été renvoyée une nouvelle fois. Les associations de protection de l’environnement, Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement, parties civiles à ce procès, en prennent acte en espérant que le dossier soit jugé rapidement.
Pour mémoire, en juillet 2018, une pollution record a été constatée au niveau de la crique Kokioko, sur la commune de Mana, où se situe une mine d’or artisanale détenue par la société GOLD’OR. Le taux prélevé de matières en suspension était 4 800 fois supérieur à la norme autorisée.
Face à cette pollution massive, les associations de protection de l’environnement en appellent à un respect strict de la réglementation en vigueur et se donc constituées parties civiles afin de demander réparation du préjudice subi du fait des agissements des prévenus. « Avec un déversement de boue, on a nécessairement une augmentation de la turbidité. Le manque d’oxygène nuit au développement des organismes vivants. La faune et la flore aquatique s’en trouvent alors perturbés sur plusieurs kilomètres. C’est pour cela qu’il existe des règles strictes à respecter en matière de rejet afin d’éviter ces impacts irréversibles. » explique Rémi GIRAULT, Président de Guyane Nature Environnement.
Ce vendredi, Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement étaient présentes au tribunal. Le procès a finalement été reporté suite aux deux demandes de renvoi de l’avocat de l’ONF et de l’avocat de la société GOLD’OR en raison des circonstances sanitaires exceptionnelles et de la difficulté de déplacement sur Saint-Laurent-du-Maroni. Les deux associations en prennent acte et seront présentes à ce qu’elles espèrent être la dernière audience nouvellement fixée au 24 septembre 2020 à 10h.