Pendant que le gouvernement français appelait à la « mobilisation pour la forêt amazonienne » à l’ONU, le Ministère de l’Economie inscrivait la concession Montagne d’Or à l’ordre du jour de la commission des mines. Finalement, le dossier a été ajourné pour « une expertise juridique complémentaire » selon la Préfecture de Guyane.
En mai 2019, le Premier ministre avait jugé le projet Montagne d’Or incompatible « en l’état » avec les exigences environnementales. Effectivement, si le projet d’exploitation ne sera pas autorisé cette année, la demande de renouvellement de la concession Montagne d’Or est toujours en cours d’instruction. Ce titre minier daté de la fin du 19ème siècle ne devrait pourtant plus exister aujourd’hui car il laisse la possibilité d’exploiter l’or pendant encore 25 ans.
Ce mercredi 16 octobre, le dossier a finalement été ajourné en début de séance.
Une semaine plus tôt, nous apprenions que le Ministère de l’économie aurait rejeté par décision implicite le renouvellement de la concession minière. La Compagnie minière de Montagne d’Or avait alors déposé un recours en contentieux au Tribunal administratif de Cayenne contre cette décision. Sachant cela, Guyane Nature Environnement a envoyé une lettre au Préfet quelques jours avant afin de demander logiquement l’ajournement du dossier.
« Le projet Montagne d’Or était annoncé comme enterré mais le code minier laissait la possibilité d’y donner suite. Le Ministère de l’Economie a mis à l’ordre du jour le renouvellement de la concession alors qu’il l’aurait déjà refusé ? Ce dossier montre décidément de nombreuses incohérences. » Rémi GIRAULT, Président de Guyane Nature Environnement.
L’Etat doit mettre un terme à ses contradictions et enterrer définitivement ce dossier en refusant le renouvellement du titre minier. Guyane Nature Environnement souhaite une décision de justice sur le contentieux en cours pour clarifier la situation avant tout passage en commission des mines.